Innovation créatrice de nouvelles compétences
Oui
Innovation génératrice de nouvelles activités
Oui
Phase de développement de l'innovation
Commercialisé depuis plusieurs années

Date de création
Date de mise à jour

En bref

Le débosselage sans peinture n'est pas une technique nouvelle, il est apparu dans les usines de construction où des opérateurs intervenaient pour réparer les chocs survenus sur les chaînes de montage.

Cette technique s'est aujourd'hui répandue jusqu'au monde de l'après-vente. La majeure partie des opérations de DSP (Débosselage Sans Peinture) est effectuée par des spécialistes extérieurs au garage.

Dans un même temps, de nombreux fournisseurs ont commercialisé des gammes d'outils très variées permettant aux professionnels qui le souhaitent d'effectuer eux-mêmes ces opérations.

 

Ce procédé de réparation permettant de rationaliser et de rentabiliser l'activité carrosserie possède de nombreux avantages :

 

  • Une excellente qualité de travail dans le respect des critères des constructeurs (pas ou peu d'intervention sur la protection anticorrosion, plus de problème de teintes,…).
  • Des délais raccourcis (temps d'intervention et d'immobilisation très court).
  • Des coûts diminués (pas ou peu de démontage, suppression des opérations de mise en peinture,…).

 

En créant une activité nouvelle dans leurs entreprises, les professionnels de l'automobile peuvent proposer à leurs clients une réparation rapide, invisible, à moindre coût, des petits défauts d'aspect de leur véhicule, et augmenter ainsi leur niveau de satisfaction.

Innovation créatrice de nouvelles compétences
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Innovation génératrice de nouvelles activités
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Description détaillée

Le débosselage sans peinture est une technique de redressage qui consiste à repousser, à l'aide d'outils spécifiques, une déformation de la carrosserie d'un véhicule sans repeindre la surface réparée.
L'objectif étant d'effacer en un tour de main les impacts de grêle, les petits chocs de parking, sans immobiliser le véhicule trop longtemps.



 


C'est une technique dont l'apprentissage est lié, d'une part à une bonne maîtrise des différents procédés de redressage traditionnel, et d'autre part à une pratique régulière.
Pour utiliser au mieux les possibilités du débosselage sans peinture, il est indispensable de suivre une formation de plusieurs jours et faire preuve de beaucoup de concentration, de minutie, et de patience. Cette technique exigera principalement de bien coordonner les sens (la vue et le toucher).


Avant de mettre en œuvre un débosselage sans peinture, on peut se poser quelques questions :


Qu'est-ce qu'une déformation ?
Une déformation est une modification de la forme initiale provoquée par une force dont l'intensité est supérieure à la limite d'élasticité du métal. Cette modification est représentée sur le graphique suivant :




Zone élastique :
Le métal se déforme sans laisser de déformation irréversible.


Zone de déformation :
Le métal passe, au-delà de la zone élastique, dans une zone où se crée une déformation permanente.


En DSP, on travaillera sur l'élasticité du métal dans la limite de déformation. L'élasticité étant la propriété que possèdent les matériaux de se déformer sous l'action d'une force et de reprendre leur forme initiale lorsque cesse cette sollicitation.


Quelles sont les contraintes ?
La remise en forme d'un élément de carrosserie nécessite de restituer les caractéristiques d'origine à l'ensemble du véhicule. Si les critères de conformité définis par le constructeur (l'esthétique, le fonctionnement, la sécurité), ne sont pas respectés, il faudra réorienter le véhicule vers un service de carrosserie traditionnel.


Aussi, pour un redressage sans peinture, plusieurs facteurs limitant :



  • Le nombre de bosses.
  • Le diamètre de la bosse.
  • Est-ce que le film de peinture est endommagé ?
  • Le véhicule a-t-il déjà été repeint ?
  • L'impact est-il sur une arête vive, sur une partie plane ?
  • La zone de réparation est-elle accessible ou non ?




Le débosselage sans peinture est réservé aux pièces de peau ou d'aspect de la carrosserie. Si le procédé de débosselage à la barre reste identique quel que soit le matériau, la pression exercée avec les outils est plus forte pour l'acier HLE et encore plus pour l'aluminium. Pour l'aluminium, la remise en état peut être facilitée par une légère mise en température à l'aide d'un pistolet thermique.


Le matériau conditionne la pression des poussées, mais pas la faisabilité, cependant, le collage fonctionne très mal sur les éléments en aluminium, de par la rigidité du matériau et l'appareil à induction échauffe l'aluminium et ses alliages beaucoup plus lentement que l'acier, et donc le principe d'un chauffage rapide du débosselage à induction ne s'applique pas en l'état actuel des outils présents sur le marché.


Une intervention de débosselage sans peinture comporte des risques de fissure ou de décollement de la gamme de peinture.


Au-delà de l'aspect extérieur de la zone réparée, il est important de s'intéresser à la face interne de la tôle. En effet, suite au contact avec les barres de débosselage, des rayures peuvent apparaître. Même si très souvent la rayure n'atteint pas la cataphorèse, le frottement répété de l'outil sur la tôle peut endommager la couche initiale de protection anticorrosion. C'est pourquoi il est préconisé d'appliquer une cire corps creux après la réparation. L'emploi d'embouts non agressifs en téflon peut être une solution afin de ne pas blesser l'intérieur de l'élément.


Avec quels outils ?
L'outillage de débosselage est principalement défini par accessibilité de la déformation :


  • Une barre de poussée, pour surface plane sans renfort.




Cette barre est réalisée en fil d'acier haute résistance bondérisé (phosphatation légère au zinc), à poignée plastifiée ou en mousse usage intensif. Les embouts et les rallonges sont interchangeables, on peut ainsi adapter son outil selon les besoins.


  • Une barre de torsion, utilisée sous un renfort ou dans une porte, par exemple. Existe pour gaucher ou droitier.




  • Des barres queue de requin dans les feuillures de porte ou de capot.




  • Un système d'embouts collés à chaud, pour les redressages sans accessibilité de la face interne.




  • Le débosselage à induction, combinable avec les autres techniques de débosselage sans peinture.



 


  • L'élément clé pour la réalisation d'un débosselage sans peinture, c'est le reflet. Il est crée par une lampe à multiple source lumineuse parallèle.




L'écran diffuseur est spécialement conçu pour un usage intensif. Il permet une lecture parfaite sans fatiguer les yeux. La bande noire favorise le contrôle de l'outil et de la peau d'orange pour une finition parfaite. On peut trouver des modèles portatifs ou sur portiques.




Comment fait-on ?
L'impact est principalement travaillé par l'intérieur.




Le profil initial est retrouvé par pression régulière et continue de l'outil sur la tôle, tout en contrôlant la surface extérieure à l'aide d'une source de lumière.
C'est la lumière qui permet, par réfléchissement dans la zone de travail, d'évaluer l'ampleur des déformations sur l'élément et de mieux contrôler la poussée avec différents outils.
Pour réaliser ces pressions, il est nécessaire d'avoir un point d'appui, de préférence à mi-longueur de l'outil, sur un crochet soudé ou vissé existant, sur un crochet rapporté, dans un trou d'une doublure ou d'un renfort ou, pour les portes, sur la vitre, en prenant soin de la protéger avec une plaque en composite prévue à cet effet.
Ces outils qui servent de levier sont des barres, de formes et de tailles différentes, en acier spécial particulièrement résistant et peu déformable.
Les outils à bouts ronds sont utilisés principalement pour commencer la réparation.
Les outils à bouts arrondis et plats s'utilisent pour finaliser la réparation ou pour traiter les petits impacts. Très courbés, ils sont principalement utilisés pour les ouvrants latéraux.




Pour résorber un positif ou un picot, la méthode consiste à repousser le métal par le dessus à l'aide d'une chasse en bois, téflon ou autre composite.



 


On peut aussi agir par l'extérieur avec un outil à induction. Sous l'action d'un chauffage rapide par induction (le principe du micro-onde) de la structure moléculaire du métal, le réseau cristallin se contracte et l'échauffement de la tôle va produire un effort dans la direction de l'inducteur, faisant remonter la bosse.




Il sert aussi à stabiliser un métal distendu (cloque) qui saute à cause de son allongement et pourra être refroidi immédiatement à l'aide d'un spray refroidisseur ou d'une éponge mouillée. Cela figera la nouvelle forme.


L'efficacité du procédé à induction peut être comparé au système par collage.


Diffusion sur le marché

Tous les types de véhicules sont susceptibles d'être réparés avec cette technique, sauf quelques exceptions liées au matériau ou à la conception de l'élément de carrosserie.

Constructeurs concernés

Tous les constructeurs sont concernés.

Innovation engendrant des entretiens Non
Innovation engendrant des réparations Non
Dispositif législatif en rapport avec l'innovation

NF X50-845 Juin 2013 Activités de carrossier/réparateur de véhicules légers de moins de 3,5 tonnes de PTAC - Prestations des entreprises de réparation carrosserie - Spécifications du matériel et des moyens

Contrôle technique

Le débosselage sans peinture n'entre pas dans le champ d'application du contrôle technique. En ce qui concerne la carrosserie, ce sont plutôt des déformations significatives qui sont signalées sur le PV de contrôle. De plus le nom précis de l'élément éventuellement incriminé n'est pas cité et c'est au travers du libellé "Panneau ou élément endommagé" que peut être signalée une défaillance.

Bien entendu, un élément de carrosserie ne doit pas présenter de déformation ou déchirure ou problème de fixation susceptible de provoquer des blessures.

Ces anomalies de carrosserie peuvent soumettre le véhicule à une contre-visite ou même être critiques, ce qui limiterait son utilisation au jour du contrôle.

Mots-clés

Débosselage sans peinture, carrosserie rapide, dégrêlage


Méthodes et pratiques

L'utilisation du débosselage sans peinture n'engendre, ni entretien particulier, ni réparation. Des échantillons réparés ont été mis en essai de vieillissement afin de contrôler la tenue de la tôle et des couches de peinture après une telle réparation et les résultats sont satisfaisants.


Cette technique est mise en œuvre uniquement pour :


  • La réparation de petits chocs de parking (coup de portières, caddie…).
  • La réparation des dégâts de grêle.
  • La réparation de déformations légères quand la peinture n'est pas abîmée.


Préparation du travail :



  • Démonter les éléments gênants (garnitures, baguettes, lécheurs, caches, obturateurs,…), malgré tout l'emploi de ces outils occasionne un minimum de démontage.
  • Nettoyer et lustrer l'élément à réparer.


Le débosselage :


  • Visualiser la déformation, sa forme, son ampleur, positive ou négative.
  • Choisir l'outil selon la position et l'accessibilité de l'impact sur l'élément. Rappelons qu'il n'y a pas de règle établie et que ce choix appartient au technicien qui effectue la réparation.
  • Déterminer son point de levier : crochet additionnel ou existant, doublures ou traverses…
  • Positionner l'éclairage de façon à visualiser très précisément la zone de travail et à contrôler la remise en forme. Cette opération est primordiale pour la réussite.
  • La visualisation de l'outil n'est pas possible au travers de l'élément. L'utilisation conjointe de l'outil, du reflet et de l'élasticité de la tôle permet un repérage précis de l'outil. Pour cela, exercer une légère pression et un déplacement de l'outil sur la face interne de l'élément. Ces actions se visualisent sur la face externe par la création d'une petite vague.
  • Une fois la face de travail repérée, la diriger jusqu'à la déformation tout en maintenant la tête de l'outil. La réparation peut alors commencer.
  • La maîtrise de l'outil nécessite sa tenue à deux mains : une main qui assure le maintien de la tête de travail sous l'impact et garantit la précision du débosselage afin d'éviter tout risque de ripage, et l'autre main, placée sur la poignée, qui exerce la pression de redressage et gère également la direction de la tête de travail.


Selon la forme de la déformation, plusieurs techniques sont possibles :


  • La technique dite de "la poussée unique" pour les petites bosses marquées.
  • La technique dite de "l'escargot" pour les bosses rondes.


 



  • La technique dite du "Z" pour les rayures.


Le nombre de poussées n'est pas défini et varie en fonction de différents paramètres (taille de l'impact, choix de l'outil, dextérité de l'opérateur...).


Si l'on maîtrise mal la poussée, il est possible qu'au court du redressage apparaissent un ou plusieurs picots, qu'il faudra ramener à l'aide d'une chasse avant de poursuivre le travail afin de détendre la tôle.
S'il reste quelques imperfections, on peut finir le travail avec un ponçage très fin et un lustrage. En revanche, si le film de peinture est abîmé, il faudra alors remettre l'élément en peinture.


Quand le travail avec les barres est impossible, il existe une autre alternative : le débosselage à la colle.


Il fonctionne manuellement après collage à chaud d'une pastille de traction spécifique, appelé aussi ventouse, au centre de la déformation.
Après refroidissement de la colle, commencer la réparation par de petites tractions. On peut également utiliser un outil à inertie, mais dans ce cas vous aurez moins de contrôle et de maîtrise du redressage.



 



  • Nettoyer la bosse avec le nettoyant à l'alcool ménager.
  • Saisir avec le porte-ventouse la ventouse adéquate et appliquer la colle en son centre.
  • Coller la ventouse au plus profond de la bosse et laisser refroidir la colle.
  • Saisir la ventouse avec le marteau à inertie et tirer.
  • Utiliser le produit dissolvant pour enlever la ventouse et les résidus de colle.
Entreprises concernées aujourd'hui Carrosserie / Peinture, Centres auto, Spécialistes, MRA, RA2, RA1
Métiers concernés Carrossier et Peintre, Mécanicien-Technicien Auto, Réceptionnaire

Impact sur les compétences en atelier

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Exemple d’outillage approprié

Pour une pratique occasionnelle, voire complémentaire au redressage traditionnel, le matériel de base (quelques barres et une lampe) ne nécessite pas un gros investissement.
Exeltools propose un kit de 11 outils spécialement conçu pour le carrossier qui souhaiter optimiser le temps de tôlerie et limiter le mastiquage.



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