L'autodiagnostic des calculateurs

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Description détaillée

La fonction autodiagnostic est intégrée au calculateur, cette fonction permet un auto con-trôle du système et facilite la recherche de panne pour le technicien à l'atelier. Il permet aussi de répondre à la législation EOBD.


Les différentes fonctions possibles de l'autodiagnostic sont :

• Détecter des défauts
• Mémoriser des défauts ;
• Signaler le dysfonctionnement (allumage d'un voyant au tableau de bord, transmis-sion à l'outil de diagnostic des défauts détectés et mémorisés)
• Choisir une stratégie de secours selon l'importance du dysfonctionnement (limitation du régime moteur, commande du GMV)

La détection de défaut.

Les types de défaut peuvent être :

=> Électrique
=> Électronique
=> Mécanique
=> Logiciel
=> Rationnel

Principe de détection de défauts électrique

Le calculateur transmettra une précision du défaut de type électrique grâce à un contrôle de chute de tension aux borne d'une résistance interne et peut dans ce cas différencier un court-circuit au plus ou coupure d'un court-circuit à la masse, il sera cependant incapable de dissocier une anomalie du faisceau ou d'un élément électrique (capteur, actionneur).

 

Principe de détection de défauts électronique :

Par contrôle interne, un calculateur peut faire un auto contrôle de ses composants électronique.

Principe de détection de défauts mécanique :

Si un élément comme un actionneur dispose d'un capteur de recopie de position le calculateur peut alors détecter lors de son activation une anomalie de fonctionnement de type mécanique.

Principe de détection de défauts logiciel :

Dans certains cas un calculateur peut identifier une anomalie liée à un défaut logiciel, par comparaison de soft par exemple.

Principe de détection de défauts rationnel :

Ce type de défaut est très souvent présent, le calculateur compare une valeur théorique cartographiée et la valeur réelle, si un écart est trop important un défaut de type cohérence, rationnel, ou plausible sera mémorisé.


Précision du défaut:

Le défaut peut être permanent ou fugitif. Le vocabulaire employé n'étant pas normalisé d'autres termes existe comme : sporadique, présent, statique...

 Des paramètres peuvent être enregistrés afin d'aider le technicien pour valider les contextes d'apparition de ces derniers. On retrouve généralement le régime moteur, la température moteur, la position de la pédale d'accélérateur...
Certains outils informent aussi si le défaut est de type local ou distant, c'est-à-dire si le défaut est mémorisé par le calculateur interrogé ou dans le cas d'un défaut distant si ce dernier a été transmis par le réseau multiplexé via un autre calculateur.



La lecture de la mémoire des défauts

Dans un premier temps le système d'autodiagnostic embarqué se fait par code clignotant (Blinkcode)
Ces codes numériques sont lus dans les systèmes d'autodiagnostic via le voyant au tableau de bord.
La philosophie est de compter le nombre de clignotement du voyant chez VAG OPEL, PSA, …. Au travers de la documentation du système, il est possible d'identifier la panne. Cette
procédure peut être exécutée grâce à une LED branchée sur une borne spécifique du véhicule.

Cette technologie reste d'actualité, chez Toyota il est possible d'interroger les systèmes avec ce principe de voyant de diagnostic qui clignote.
Procédure : contacteur à clé en position « ON » et en branchant un shunt sur les bornes «4 » et «5 » de la prise diagnostic, cela permet le clignotement du témoin d'anomalie.
 Pour réaliser l'effacement : les bornes «4 » et «5 » shunter il faut appuyer sur la pédale de frein à 8 reprises en l'espace de 5 secondes.

Après les codes clignotants (numérique, 11, 12,…) les codes en % , les codes alpha numé-riques (P1.P0,…) sont apparus. L'utilisation d'un outil de diagnostic devient nécessaire.

Les dispositifs d'autodiagnostic se perfectionnent et les constructeurs ont, dans un premier temps augmenté leurs listes de codes. Cela se manifeste par le passage de 4 à 5 chiffres (exemple : le code défaut 4411 ou 01249=panne injecteur 1 chez Volkswagen) alors que d'autres constructeurs proposent des codes alpha numériques (P1, P2, P3).

On note que tous ces codes défaut qui sont soit numériques (2, 3, 4 ,5) ou Alpha numériques (P1---) leur définition restent souvent spécifiques aux constructeurs (PSA, Renault, VAG, BMW,…) et même au système (Bosch, Siemens, Magneti Marelli).

Les codes défauts du système EOBD sont normalisés. Les codes en question sont appelés codes SAE. SAE est l'abréviation de « Society of Automotive Engineers», l'organisme ayant défini ces codes. La liste de ces codes est constamment renouvelée en fonction des nouveaux dispositifs antipollution qui voient le jour sur nos véhicules.

 

La stratégie de secours :

Les calculateurs peuvent dans le cas d'un défaut permanent choisir une stratégie de secours qui consiste à maintenir en fonctionnent un système sans toutefois gardé l'intégralité de ses fonctions.

Exemple sur une injection essence :

Cas de défaut relevé sur le boitier papillon motorisé :  le calculateur ne pilotera plus ce der-nier mais parviendra à varier le régime moteur par l'intermédiaire de l'avance à l'allumage et du temps d'injection. Afin de protéger le moteur le calculateur adoptera un mode dégra-dé en limitant le régime et la puissance moteur et pourra actionner en permanence les mo-to-ventilateurs de refroidissement.

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Méthodes et pratiques

La lecture de défaut se réalisent via un outil de diagnostic permettant d'identifier le dysfonctionnement. Il faut cependant ensuite trouver l'origine du dysfonctionnement par contrôle supplémentaires instrumentés ou non.
Plusieurs techniques de contrôle pour dissocier l'origine d'un défaut électrique sont possibles :

• Par contrôle de résistance
• Par contrôle de chute de tension
• Autres....

Dans certains cas, un défaut d'origine de tolérance peut être reconnu comme défaut électrique par l'auto diagnostic, ceci s'explique par une valeur de tension envoyé par un capteur en dessous ou au-dessus des tolérances.

Si la valeur transmise par le capteur est inférieure à 0.4V le calculateur peut interpréter un court-circuit à la masse

Si la valeur transmise par le capteur est supérieure à 4.65V le calculateur peut interpréter une coupure ou court-circuit au plus.
Hors il est possible que la valeur soit représentative réellement de la pression du circuit soit trop faible ou trop forte.

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Impact sur les compétences en atelier

La connaissance de l'autodiagnostic est indispensable lors de la réalisation d'un diagnostic.
Les techniciens doivent connaitre :

• Les termes et vocabulaires employés
• L'utilisation des outils de diagnostic
• Les notions de base électriques
• Les principes de fonctionnement des systèmes intégrant la fonction autodiagnostic

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Exemple d’outillage approprié

Outil de diagnostic, multimètre, oscilloscope